mardi 3 février 2009

pétition

NE NOUS LAISSONS PAS CONFISQUER LE DEBAT

Voici le texte de la pétition que j’ai mise en ligne hier et qui a déjà recueilli quasiment 500 signatures. J’en ai obtenu presqu' autant hier sur papier. La course contre la montre est engagée avant que les négociations ne reprennent !

« Ne nous laissons pas confisquer le débat

Pendant quatre jours, nous avons pu suivre en direct, à la radio et la télévision, les négociations entamées par les différents acteurs du conflit social qui secoue la Guadeloupe : le préfet, représentant l'Etat, les élus des collectivités locales et les parlementaires, les représentants socio-professionnels et les membres du collectif Liyannaj Kont Pwofitasyon.
En battant tous les records d’audience, les Guadeloupéens ont démontré un intérêt incontestable pour ces discussions engageant leur avenir et une grande maturité politique. Ca a été ressenti par nous tous comme un formidable exercice pédagogique de démocratie.
Aujourd’hui, nous ne comprenons pas la position du secrétaire d’Etat monsieur Jégo qui, désavoue son préfet, signataire d'un protocole d'accord qui prévoyait la diffusion in extenso et en direct des débats. Il entend désormais imposer des négociations à huis-clos.
Ce n’est pas acceptable et donne à penser soit que l’on entend cacher quelque chose au peuple, soit qu’on ne le croit pas assez mature pour décrypter les postures servant des intérêts particuliers plutôt que ceux visant à résoudre le conflit.

Dans un souci de transparence et dans la logique d’apaisement souhaitée par monsieur Jego lui-même, nous lui demandons instamment, ainsi qu’à tous les acteurs engagés dans ces négociations, de bien vouloir se prononcer pour la diffusion en direct des prochaines séances de négociations. »

Retrouvez la pétition sur http://www.lapetition.be/en-ligne/ne-nous-laissons-pas-confisquer-le-dbat-3794.html signez la et diffusez-la au maximum de monde possible !
Frédéric Gircour

La pétition sur internet permet de laisser des commentaires. Chien créole vous propose un florilège de ces interventions, souvent d’une grande qualité et qui montrent l'éxigence de démocratie et la détermination des Guadeloupéens. Morceaux choisis :

- 4 jours extraordinaires qui sont entrés dans l'histoire de la Démocratie. La Guadeloupe en exemple. Nous devons continuer. Sauf à imaginer que certains auraient des choses à cacher...
Patrice Ganot

- Les arguments invoqués contre la publicité des travaux ne sont pas convaincants. Cette publicité favorise un excellent apprentissage de la démocratie. L'argument de l'inefficacité écarté, il s'agit de savoir qui a peur de la démocratie ...
Frantz Duhamel, enseignant

- Il est inadmissible que l'on nous prive du debat public. les politiques savent utiliser les médias et les débats publics quand ils sont en campagne mais quand il s'agit d'informer le public, il en est autrement. Ayons le courage de nos positions et de nos decisions. c'est aussi cela la democratie
Justina Favorinus, enseignante

- Tout le monde est unanime à dire que les revendications du collectif sont légitimes; Les autres partenaires ont donc mené depuis un certain temps des réflexions qui les conduisent à le reconnaître. Il faut, en toute transparence, que le peuple découvre leurs projets réels et les solutions qu'ils proposent pour lutter contre la vie chère.
Georges Berry, douanier

- Lors de ces 4 jours, je me suis ré-interrogée sur les valeurs de la république.La venue du ministre et de membres de son cabinet a correspondu, selon ses propos mêmes "à une réponse à la hauteur de ce qu'attendent les guadeloupéens" et correspond à un début de rétablissement de la confiance.La poursuite d'une communication la plus transparente possible ne peut que contribuer à la poursuite de ce retour en une confiance depuis longtemps perdue par un grand nombre d'une part, à contribuer à assainir les bases d'un dialogue social difficile à faire émerger sur un territoire composé de quelques grands groupes quadrillant et le marché et d'une multitude de petites entreprises .
Betty Belair, chargée de mission


- Je pense que nous sommes en train de vivre une expérience unique au monde, où des négociations sociales, économiques et politiques se déroulent au vue et au sue de tous. Des choses cachées sont mises au grand jour; je pense que c'est un exercice nécessaire pour permettre aux citoyens d'être conscients et pouvoir faire des choix conscients. Plus que jamais la transparence est nécessaire.
Joël Christian Mabiala, professeur

- Vos revendications sont celles de tous les citoyens français, et par delà de tous ceux qui aspirent à vivre dans la dignité. Tenez bon, vous êtes à nos yeux un exemple à suivre.Selon un dicton, il est dit au début ils cherchent à vous abattre, puis à vous discréditer enfin ils admettent à contre coeur leur défaite.Merci pour cet exemple
Antony Etelbert, ingénieur urbaniste à Paris

- Je veux assister à ces négociations qui sont importantes pour mon pays et l'avenir de ses enfants.
Lydia Mondor, enseignante

- Premièrement, je dois dire que j'ai été passionné par les débats du WTC, comme la majorité des Guadeloupéens à ce qu'il me semble. Quel formidable exemple de démocratie participative et d'éducation populaire !!! Comme me l'a dit mon voisin: " j'ai compris un tas de choses que je n'avait jamais comprises jusqu'à présent".Quoi qu'ont pu en dire certains qui persistent à ne pas voir que C'EST LE BON FORMAT, on peut regretter que des rendez-vous identiques (et filmés) n'aient pas été pris pour des échéances prochaines. Dans ce contexte, pas de langue de bois ni de "triche" possible et il vaut mieux connaître ses dossiers...et puis quel formidable exemple de travail en commun pour trouver des solutions.N'est ce pas l'organisation politique démocratique du futur ? Celle que l'on devrait voir se mettre en place en lieu et place de ce qui existe actuellement.En effet, n'arrive t'on pas à la limite de ce système qui veut que l'on élise un chef qui va pouvoir faire peu ou prou ce qu'il veut pendant la période prévue avec son chèque en blanc !Une personne élue ne devrait-elle pas être élue pour seulement administrer un territoire mais que toutes les questions concernant la société devraient être soumises à l'avis des citoyens. Les citoyens ne sont-ils pas aujourd'hui suffisamment cultivés et capables de réflexion et de jugement ?Donc je regardai ces débats et j'imaginai que je voyais les prémices de la future organisation politique de l'île: des espèces d'Etats Généraux avec les différentes composantes de la société. Peut-être est-ce une des raisons pour laquelle les médias nationaux ont aussi peu relayé les faits (comme à leur habitude nous concernant): de peur de donner des idées à beaucoup de monde dans l'hexagone dans ces périodes troublées. (Nota: hier soir je regardai l'émission d'Arlette Chabot, " à vous de juger", et je me faisait la réflexion que ces débats politiques "classiques" étaient complètement stériles en comparaison).
Manuel Lemaître, enseignant

- Mèsi LYANNAG, Mèsi an pilUN PEUPLE UN HOMME UN ESPRIT UNE CONSCIENCE , nous ne pourrons plus dire demain je ne savias pas, soyons à la hauteur des espérances de nos enfantsnos vies valent plus que leurs profits
Patrick Louvounou syndicaliste

- Le débat public qui manquait tant à la guadeloupe a permis au peuple de découvrir des vérités...d'autres sont encore à découvrir!aujourd'hui il n'y a aucune raison pour que le peuple soit privé ds informations lui permettant enfin de s'auto déterminer en toute liberté
Olivier Mounsamy, enseignant

la peur du peuple est un symptôme assez commun chez nos actuels "démocrates".. Ils veulent se passer de nous, alors sachons nous passer d'eux.! Profitons en pour exiger également la révocabilité des élus ! fos. Bruno Taty

- La transparence est la gardienne de la démocratie dont se réclame Mr Jego.
Nicole Fréjaville, enseignante

Je suis totalement pour la transparence, la présence des médias. c'est captivant et cela nous permet de vraiment voir ce qui se passe et de nous faire notre propre opinion pas celle des journalistes ou des rapporteurs mais la notre.
Maïté Graham, étudiante

la conscience ne peut se faire que par la connaissance et aujourd'hui l'instrument du savoir est pour nous la diffusion du debat
Livio Loial, graphiste

Je refuse de ne pas savoir (voir) à quelle sauce je serai mangée... et encore pire, à quelle sauce mes enfants seront mangés...
Dominique Tauliaut, secrétaire administrative

J'approuve cette initiative. Je réprouve par conséquent cette tendance fâcheuse qu'ont les politiques à confisquer le débat et je demande tant à la population qu'aux 49 du LKP d'être vigilants, circonspects, prudents mais inflexibles quant sentiers machiavéliques que d'aucuns aimeraient leur faire emprunter.Ansanm nou ké lité..ansanm nou ke rivé
Patrice William Zobda, moniteur en ESAT

La démocratie n'est elle pas un gouvernement PAR le PEUPLE et POUR le PEUPLE!!!! On en est bien loin n'est ce pas monsieur le ministre!!!!
Joannie Gaydu, étudiante à Paris

Cette Manière d'agir est la porte ouverte aux petits arrangements entre Amis et ennemis .. promesses , postes , budget ... Et on n'oublie pourquoi on est venu discuté.
Yann Cloitre, de Marseille

Les guadeloupeens ont tout simplement le droit non seulement de prendre part aux debats (Syndicats)mais d'etre aussi en mesure de suivre en directe l'evoultion du conflit(Citoyens communs). Nous Guadeloupeens vivants a l'etranger, ne sommes pas duppes et soutenons l'initiatives de nos compatriotes!!!
Karine Selbonne, enseignante à Londres

La démocratie se renforce quand les citoyens ont confiance dans leurs mandants. La transparence est un gage de cette confiance.
Jacques Dacalor, enseignant

Je suis favorable à cette démarche. Plus rien ne doit être caché au peuple Guadeloupéen. Si certains onT abusé de notre peuple durant des siècles, aujourd'hui il est temps d'y mettre un terme. Tout ce qui touche au développement de la Guadeloupe, y compris dans les solutions à trouver, concerne la Guadeloup entière. CEUX QUI NE L'ACCEPTENT PAS, SE METTENT D'EMBLÉ COUPABLES DE TENTATIVES SUSPICIEUSES.LES MEDIAS DOIVENT TOUT COUVRIR.
Richard Viktor Sainsily, plasticien scénographe

Pour la première fois les guadeloupéens ont pu prendre part à des discussions et négociations qui les concernent directement ... il est inadmissible que Monsieur le Secrétaire d'Etat arrive de LA-BAS et veuille, toujours en Grand Chef nous en priver !!!!
Nicole Herpe, encadrante

yo pé ké fè sa vlé...
Ronald Baptista, mèt lécol

La diffusion en direct des premières séances de négociations a permis à la population de prendre connaissance d'informations cruciales qui seraient restées inconnues sinon. Elle a aussi permis d'observer en live les comportements des protagonistes, ce qui est aussi révélateur des rapports et des éventuelles manoeuvres. Cet exercice de la démocratie est innovant effectivement, ce n'est pas uen raison pour faire marche arrière. Les Guadeloupéeens y ont pris goût, ne les en privons pas. Il en va de nouvelles prises de conscience citoyenne pour beaucoup de téléspectateurs. Les médias ont été trop souvent utilisés à des fins de propagande, de désinformation il est temps qu'il en soit autrement.Je signe pour la poursuite des négociations publiques.Cordialement.

Roger Lelieu, relaxologue, coach thérapeute

- Les débats du parlement français sont aujourd'hui télévisés; la population à besoin de retrouver une confiance perdu envers ses représentants ! Administratifs, élus des collectivités et représentants syndicaux.Responsabiliser le peuple c'est l'intéresser à la vie politique, Quoi de mieux que le laisser assister aux débats pour l'intéresser ?L'en priver, l'en écarter, c'est le déresponsabiliser, l'infantiliser, le mépriser dans sa capacité d'analyse, . . . ou lui cacher les "arrangements" que proposeront les uns aux autres dans l'intérêt des UNS et des AUTRES à l'exclusion des peuples.
Olivier Huang, podologue

- Je soutiens fortement cette initiative et suis favorable au débat public. Trop de non dit dans ce pays.
Patrick Thams, imprimeur

Nous vivons dans la République Française, qui se veut être le gouvernement du peuple par le peuple, il en va de l'exégèse même du terme que les débats de telle importance puisse être retransmis en direct à la population, qui est la première concernée.
Christophe Jacquet, notaire à St Martin

La retransmission des débats est un formidabe exemple de démocratie locale, il serait dommage de s'en priver justement parce que le ministre le demande. ce n'est pas la présence des médias qui doit est mise en cause, simplement à ce stade des discutions les méthodes de travail peuvent évoluer, mais en toute transparence. pourquoi priver les guadeloupéens de cet exercice, alors que justement il est dit tout le temps que le peuple n'est pas informé des vrais enjeux?
Jacques Dancale, consultant

..fos pou pays la ... en dakow ave zot pourquoi ne pas mediatiser la negociation , c'est a dire retransmettre a la tele pour que les qpe savent ce qui se passent et regardent dans les yeux leurs pretendus representants donc retransmettre oui et oui ba pep la sa ki tay et en direct aussi !!! restons solidaire et mobiliser
Chantal Judith, sans emploi

L'exercice est d'autant plus intéressant qu'il permet à chacun de se faire son opinion, et cela relance un véritable débat politique de fond pour un projet de société partagé, dans un pays qui s'était endormi dans l'inconfort d'une consommation débridée et sournoise.
Jean-Louis Diman, agro économiste

je suis pour les nègociationsmédiatisacions fos grand kimbè rèd pou lkp
Luzette Judith, technicienne de surface

L'information est une arme. Un peuple ignorant est un peuple en perdition.
Freddy Ceranton, ingénieur en informatique à Rennes

Le succès du mouvement est dû en partie à sa médiatisation. Beaucoup de Guadeloupéens savent maintenant des choses éssentielles a la comphréssion de la situation et donc de la mobilisation. Checher à reformater le débat signifie vouloir museler le L.P.K. Mais cela s'avérera totalement inéfficace car dorénavant la population s'informera avant de croire. L'etat et les collectivités se retrouvent piégés par leurs propres démagogies, qu'ils assument. Nous exigeons la médiatisation
Thierry Orer, bureauticien

Tous les sondages, toutes les études, prouvent que rien ne va dans ce pays, que la confiance envers les politiques quels qu'ils soient, est en baisse. La montée de l'abstension lors des élections gène, inquiète les partis politiques. Voilà une occasion pour intéresser un peuple, "une partie de la FRANCE" à la chose politique. POURQUOI VEUT ON NOUS PRIVER DE CA ? Nous étions quasiment tous devant nos téléviseurs pour voir, entendre analyser et comprendre. Nous, peuple GUADELOUPEEN voulons voir, entendre, savoir ce qui ce passe. NOus ne sommes pas dupes ni couillons, nous nous doutons du nombre important de secrets qui ne seront pas dévoilés. Mais le monde change, et les Hommes doivent changer, certaines époques sont révolues. Ne restons pas à la traine, Faisons du mot DEMOCRATIE une réalité, donnons l'exemple. NOus voulons plus que jamais voir entendre et analyser ce qui se fait pour NOTRE avenir. Est-ce offenser le gouvernement que de voir ce qui se dit de nous et de notre avenir. Nous en avons le doit. RECLAMONS LE HAUT et FORT. Soyons fiers des initiateurs, de Lyannaj Kont Pwofitasyon, soyons fiers de nos frères.
Jean-Claude Montout

Monsieur Jego, secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, représantant, par la majorité, du peuple, pourquoi avait vous peur de vous exprimer devant lui?Vos intêrets ne sont ils pas celui du peuple que vous représentez?
Chrystelle Heraud

- l'appropriation des revendications n'a été possible en grande partie que grace à la médiatisation des débats. je crois que c'est pour mettre à distance le peuple et entamer sa détermination que les autorités françaises et leurs amis préfèrnet le huis clos
Georges Forier, imprimeur


"Il y a loin de la vérité apprise à la vérité vécue"Citation du philosophe égyptien Yussôf Mûrad
Marc Jalet, architecte

i tan pou nou di yo las pran nou pou kouyon, yo pa ni ayen a kaché nou...!!!
Celia Sorlingue Trebor, étudiante en France

La diffusion des négociations m'a donné l'impression de me réveiller d'un long et profond sommeil !! Je ne veux plus qu'on m'endorme, laissez-moi me faire ma propre opinion. Je veux voir, je veux entendre !!
Sylvie Charles, psychologue

- Les Guadeloupéens ont besoins de visibilité sur l'ensemble des négociations pour, comprendre et s'approprier les choses. C'est une démarche identitaire au delà de sa plateforme de revendication et non un coup de gueule.Merci au collectif et à vous aussi qui apporté votre pierre à ce projet futur.
Philippe Hurgon, communication.