dimanche 17 mai 2009

Les suites du coup d'état


LA DEMOCRATIE EN QUESTION


Ceux qui ont lu mon billet sur le soi-disant coup d’état au Conseil Général de Guadeloupe savent ce que j’en pense

(http://chien-creole.blogspot.com/2009/05/du-7-mai-2009-au-6-fevrrier-1934.html).

On aurait pu s’imaginer que les tenants de la théorie du coup d’état ne pousseraient pas plus loin le ridicule et passeraient vite à autre chose. C’était sans compter avec le soutien d’intellectuels reconnus (n’en déplaise à certains au sein du LKP), qui ont lancé une pétition où ils dénoncent fermement la menace que le LKP ferait peser sur la démocratie. Vous pouvez retrouver l’intégralité de ce texte sur le blog de David Dahomay, qui en est le co-auteur avec son père Jacky : http://www.mediapart.fr/club/blog/david-dahomay/110509/soutenons-les-luttes-sociales-mais-defendons-les-principes-democratiq


manif du 1er mai 2009 (photo FG)


La polémique a dès lors enflé. Des attaques personnelles, pas toujours heureuses, ont conduit les uns et les autres à des extrémités surprenantes. Je vous invite à lire sur le site de l’UGTG, l’attaque en règle de René Beauchamp, un des 48 délégués du LKP, qui n’y va pas de main-morte, contre Jacky Dahomay : http://ugtg.org/article_908.html

Et la réponse non moins surprenante de David Dahomay (1) sur son blog http://daviddahomay.over-blog.com/article-31492871.html .


Mais au-delà des querelles de personnes, finalement secondaires, et dans un contexte où la colère gronde (flambée des prix, points de négociations bloqués, licenciements massifs, vaines gesticulations, pour les états généraux par exemple, accord Bino vidé de sa substance par un accord d’extension amputé et inacceptable en l’état, etc.) est née au fil des correspondances, des communiqués et des déclarations une passionnante réflexion sur la notion même de démocratie. Ainsi, l’historien Gilles Delâtre se demande si au travers de cette pétition, il s’agit en l’espèce de défendre les principes de la démocratie ou bien la professionnalisation de la politique et la posture pontifiante de certains élus :


« S'il est incontestable que les élus tiennent leur légitimité des urnes, on peut leurs rappeler qu'ils sont révocables, qu'ils ont précisément des comptes à rendre au peuple, non ? Que l'exercice du pouvoir en démocratie repose sur des mandats et donc sur des fonctions électives, que ce n'est pas un métier. Peut-on rappeler à messieurs Gillot et Lurel que la chose publique n'est pas leur propriété ? Que l'hyperpersonnalisation du pouvoir est inconvenante. Qu'on ne peut pas toujours être en campagne pour sa réélection, entretenir des clientèles, jouer sur tous les tableaux, dont celui de "l'Etat du congrès" ?


Est-ce permis de le faire en masse, pour rappeler que le peuple existe, qu'il a des figures, des voix, des esprits, des couleurs et, de l'appétit ? Est-ce anormal que le peuple veuille désormais avoir voix aux chapitres, conscient que pendant si longtemps la messe s'est dite en latin loin de la "nef des fous", trop inquiétante.


LKP n'a t-il pas démontré qu'il cristallisait largement les éléments de la société civile de Guadeloupe ? Or la société civile est cet ensemble de structures sociales qui s'oppose précisément au monde des professionnels de la politique. Donc LKP est légitime pour investir gen-ti-ment "une des maisons du peuple". Tiens, je viens de recevoir une coûteuse brochure intitulée "La région Guadeloupe construit la Guadeloupe de demain", comportant un édito signé Victorin Lurel et commençant par ces mots "La région Guadeloupe est la maison du peuple". Si la région est la maison du peuple, nul doute que le département en est au moins la Salle des menus plaisirs...


Car enfin quand on convoque les Etats généraux, il faut s'attendre à la venue du tiers-état..."Le cahier de revendications du LKP n’est pas la Constitution guadeloupéenne" dites-vous, certes mais il peut y contribuer, non ? Et si la salle des menus plaisirs reste fermée, alors il y a toujours une salle du jeu de paume quelque part... »

Elie Domota lui-même, dans un discours énergique prononcé le 12 mai au Gosier pose la question des limites de la démocratie dite représentative en Guadeloupe. On peut hélas considérer que le constat ne s’arrête pas à notre archipel:

« Il nous faut aujourd’hui bien comprendre - quand certains nous parlent de socialistes - qu’il y a des individus déguisés en socialistes.

Mais qui en réalité sont entrés au parti socialiste par opportunité. Ils y sont entrés parce que c’est là qu’il y avait une place vacante ! Mais ces individus n’ont aucune idée socialiste : ils n’y sont que accéder à des postes, et y demeurer !

Et quand nous écoutons son discours, il est très proche de celui d’Hortefeux, l’ancien ministre de l’immigration. Et c’est la raison pour laquelle, de temps en temps, il fait des yeux doux à Sarkozy... Car si dernier lui fait une proposition, il l’acceptera. Oui, il ira !

Et ne voilà t-il pas qu’à sa suite d’autres parlent d’insurrection : Gillot assurant que l’on a invectivé et frappé les personnels et des élus du conseil général... Camarades, toutes les images télés prouvent le contraire. Mme Solignac, conseillère générale du 1er canton de Basse-Terre est même venue m’embrasser. Guy Georges, Toribio, le maire de Vieux Habitants Clery, Gob du MODEM, Jean Girard... tous sont venus nous saluer et discuter avec nous...

Mais curieusement, on a vu le président du conseil général - Gillot - courir se cacher....

Alors, ceux qui disposent d’une connexion internet, rendez-vous y pour constater le nombre de conseils généraux et régionaux que les citoyens français envahissent ou occupent chaque année lorsqu’ils ont une revendication ! Et en pareil cas, que font les présidents des ces collectivités territoriales ? Ils commencent par réunir leurs staffs, puis viennent à la rencontre des manifestants. Et là, il n’y a pas d’insurrection...

Mieux, on a assisté dernièrement à ce qu’ils ont qualifié de « saccage d’une sous-préfecture par les salariés de Continental » : Même madame Aliot-Marie a déclaré que ce n’était pas normal, mais qu’elle comprenait la détresse des travailleurs... Mais en Guadeloupe... Camarades, essayez d’imaginer ce qui se serait produit si nous avions été casser ou simplement toucher à quoique ce soit à la préfecture ?! Hein ?!

Cela signifie que même dans les revendications que nous posons nous restons des citoyens de seconde zone : nous n’avons pas le droit de dénoncer quoique ce soit ! Mais c’est un peu de notre faute... Nous leur avons tellement habitués à mettre nos vies en leurs mains ! C’est pourquoi ces messieurs sont vraiment à leur aise et font à leur guise !

Car un élu en Guadeloupe c’est quoi ?!

C’est quelqu’un qui vaque tranquillement à ses occupations personnelles et qui un jour se dit, comme dans le sketch de l’humoriste Pat : "Ouias Ouias, j’y vais !" Il est tranquillement assis chez lui sur son fauteuil et décide que "Oui, j’y vais !". Il s’acoquine avec deux ou trois, organise une réunion informelle, puis passe chez deux ou trois de ses concitoyens en commençant par leur offrir des ailes de dindes rôties et des bouteilles de bière Pélican... Et un beau jour, il vient vous déclarer : ’Eh bien voilà, je vais aux élections, votez pour moi !"

Et en Guadeloupe, ailleurs aussi, mais surtout chez nous, il s’agit de quelqu’un qui a suivi quelque cursus universitaire... C’est pourquoi nous avons des avocats, des médecins, des enseignants... Et comme ces individus ont en moyenne été plus longtemps à l’école que nous... Eh bien, ni une ni deux nous lâchons nos vies en leurs mains ; parce que nous considérons qu’ils ont une solide connaissance des choses.

Et c’est ainsi que durant tout leur mandat, ils feront ce que bon leur semble, diront tout et n’importe quoi, n’en feront qu’à leur guise sans que nous n’ayons de leur dire quoi que ce soit, ni de nous opposer à quoi que ce soit... Et si jamais on en arrive à interpeller l’un d’entre eux, celui là vous répondra ainsi : Ecoutez mon brave monsieur, si vous n’êtes pas satisfait, libre à vous de voter pour quelqu’un d’autre dans 6 ans... Mais en attendant dégagez moi le plancher... Voilà la démocratie : causes toujours tu m’intéresses... Voilà la démocratie : le chien aboie, la caravane passe...

Et c’est exactement ce qui se fait, c’est exactement ce que fait Sarkozy !

Il suffit de voir : Des millions de travailleurs descendent dans les rues en France, et lui Sarkozy de rétorquer : Ah bon ?! Il y avait une grève ?! Moi, j’ai été élu pour appliquer mes réformes ! Et il l’applique, sa politique de régression sociale, un point c’est tout !!!

Et au parti socialiste de faire la tournée des piquets de grève pour tenir le discours suivant aux travailleurs en lutte : Kenbé [Tenez bon] !!! Et battez vous, faites grève, continuez !!! Pour imposer à Sarkozy un changement de politique !!! Mais ici, les mêmes politiciens socialistes nous vomissent et veulent nous faire massacrer !!! Voilà où nous en sommes !!! Alors pour la petite histoire, au moins deux fois par mois, oui, Ségolène Royal m’appelle... Pour nous dire : KENBÉ [Tenez bon !!!] PA LAGÉ !!![Ne lâchez surtout pas !!! [Fou rire général]

Nous sommes donc aujourd’hui dans une situation extraordinaire... »

Un peu plus tard, il renchérit :

« La seule chose qu’ils nous disent, c’est qu’ils sont élus et ont La Légitimité. Parlons de légitimité...

Prenons une calculatrice et regardons à quel pourcentage des inscrits leur légitimité correspond... Aux dernières élections législatives, le candidat le mieux élu a bénéficié du vote de 23% des inscrits : il s’agissait d’Eric Jalton ; Lurel & Jeanny Marc : 22% ; man Carabin : autour de 22%... Cela veut dire que dans leur circonscription, quand on croise 10 personnes, 10 personnes qui sont inscrites sur les listes électorales, il n’y a que 2 qui ont voté en leur faveur ! Et il y en a 8 qui n’ont pas voté pour eux ! Or ils nous répètent à l’envie qu’ils représentent Le Peuple !

Nous leur répondons "Oui, d’accord, vous représentez le peuple"...

Elie Domota (photo FG)

Mais comment se fait-il que lorsque le LKP marche dans les rues avec 100 000 guadeloupéens, vous en arrivez à nous dire qu’il y a 350 000 personnes assises à leur domicile et que c’est la majorité silencieuse... Et vous donc, la majorité silencieuse, vous ne la voyez pas, vous ne l’entendez pas ! Voilà ce qu’ils prennent pour la démocratie ! A partir du moment où ils accèdent au pouvoir, ils font ce qu’ils veulent ! Et il nous appartient de leur faire perdre cette habitude de les laisser faire ce qu’ils veulent ! Le camarade Nomertin l’a dit, nous devons leur demander des comptes ! Et nous devons leur en demander tout le temps ! il est hors de question que nous laissions des individus arriver par exemple dans une mairie, faire ce que bon leur semble, dilapider les finances et le budget de la commune... Et de nous jeter à la face : Si vous n’êtes pas content, vous n’aurez qu’à voter pour quelqu’un d’autre ! Et l’autre zouave qui prend sa suite de nous dire : Voilà l’héritage que mon prédécesseur m’a légué, je suis donc obligé d’augmenter les impôts ! Et nous, de le regarder médusé, sans pouvoir rien y faire...

Et nous de nous déchirer pour ces politiciens là ça...

Prenons les dernières élections cantonales de 2008... Dans tous les cantons les gens se déchiraient : des frères s’opposant à des soeurs, des cousins invectivant des cousines, des amis se querellant pour leurs poulains respectifs... Mais une fois élu au Conseil général, qu’ont-ils fait ?! Ils ont tous voté pour Gillot... De gauche à droite, de haut en bas, d’est en ouest, tous ont voté pour Gillot. Résultat : il a été réélu à la présidence avec 39 voix sur 40 conseillers généraux. Et pourtant, dans notre canton, nous savons avoir voté pour quelqu’un. Mais lui avait-on dit de voter pour Gillot ?

Cela veut dire qu’une fois que nous leur avons confié le mandat, nous n’exerçons plus aucun contrôle ; et les laissons libres de faire ce que bon leur semble. Nous devons leur dire que dorénavant, notre mandat est destiné à vous permettre de servir le peuple. Et c’est cela que nous leur avons dit : Si vous n’êtes pas capables de servir le peuple avec le mandat qui vous a été donné, pa rété la... Et c’est à nous de le leur dire ! Et dorénavant, c’est ainsi que nous devons agir vis à vis d’eux ! Pour ne plus les laisser nous couillonner. Car si ils nous couillonnent c’est précisément parce que nous leur en offrons l’occasion ! Nous ne défendons pas assez nos droits... Leur faire bien comprendre que nous ne rentrons plus dans leurs couillonnades !

Alòs kanmawad, pèp Gwadloup, ce qu’il nous appartient de faire c’est de poursuivre nos luttes et de tenir la ligne sans désemparer. Ne laissons pas des intellectuels à gages et des politiciens déguisés en journalistes tenter de terbolizé lespri annou en racontant que oui il y a des dissensions au sein du LKP. Foutaises ! Il n’y a aucune dissension en notre sein... Cessons une fois pour toutes d’écouter le n’importe quoi propagé par des n’importe qui... Faisons en sorte de participer à toute la programmation du moi de Mai. Faisons en sorte de continuer à porter notre solidarité et notre soutien à tous les travailleurs en lutte et en grève : les contrats aidés, notamment. Faisons en sorte d’arrêter de confier à ces gens là notre mandat et de leur faire confiance de façon aveugle. Signifions leur clairement que nous ne sommes pas d’accord avec ce qu’ils font. Et que dorénavant, nous prenons le droit - et c’est notre droit le plus absolu - d’exiger d’eux qu’ils nous servent et qu’ils ne se servent plus, eux et leurs amis. Qu’ils servent le peuple et qu’ils se démerdent pour répondre aux revendications du peuple de Guadeloupe. » (2)

Toujours sur la question de la démocratie représentative, dans un échange épistolaire de haute volée, l’anthropologue Jean-Luc Paul répond à David Dahomay :


Je ne suis pas historien, mais, me semble-t-il, la démocratie représentative a toujours écarté la grande majorité des pseudo-citoyens de l'exercice du pouvoir (les différentes élaboration de suffrages censitaires, puis l'instauration du bi-partisme dans les plus grandes démocraties du monde - voir Howard Zinn et son "histoire populaire des Etats-Unis" par exemple). Dans un premier temps, il faut bien juger la démocratie représentative d'après ce qu'elle est et non pas d'après ce qu'elle devrait ou pourrait être : c'est-à-dire que jamais le citoyen n'est invité, dans la sphère de la démocratie représentative, à réfléchir sur la société qu'il désire, il s'agit toujours d'aquiescer à des programmes élaborés par "ceux qui savent", de répondre à des questions que spontanément on ne se pose pas. Ensuite, évidemment, il n'est pas interdit de penser comme Churchill que "democracy is the worst form of government except all those other forms"(3) (ce même Churchill qui disait "I do not understand the squeamishness about the use of gas. I am strongly in favour of using poisonous gas against uncivilised tribes"(4) ou encore "I do not admit...that a great wrong has been done to the Red Indians of America, or the black people of Australia...by the fact that a stronger race, a higher grade race...has come in and taken its place") (5).


Parmi les pistes que tu proposes, l'amélioration du niveau d'éducation et de formation critique du citoyen me semble tout à fait en phase avec beaucoup des actions du LKP. Mais, outre que l'utilisation du terme citoyen n'est guère plus convaincante que celle du terme peuple (on arrive au même niveau de généralisation qui gomme les contradictions), la question du "comment" reste ouverte (et notamment la fameuse question : qui éduquera les éducateurs). Une action comme celle que vous critiquez n'a-t-elle pas cette vertu d'éducation ?


Bref, je m'étonne que vos craintes ne vous conduisent pas à une critique plus radicale de la démocratie représentative (éventuellement dans la perspective de la transformer) dans la mesure où ce sont bien ses dysfonctionnements (ou au contraire son bon fonctionnement ?) qui conduisent des éléments de la société civile à conduire des actions comme celle de jeudi. »


Enfin, je citerai le coup de gueule très engagé de Bruno Taty, d’Attac Guadeloupe, qui sur le fond, n’est pas sans rappeler le texte que j’ai publié sur Chien Créole le 20 février

(http://chien-creole.blogspot.com/2009/02/suivre.html) et qui exprime sans détour l’aspiration à une démocratie qui ne soit pas confisquée par une petite élite :


« Cessons de nous draper de démocratie pour mieux en nier son fondement : le pouvoir ne peut et ne doit être délégué.


Cessons de présenter au peuple la souveraineté nationale comme la réalité démocratique, elle n'en est qu'une des adaptations castratrices. Nous ne pouvons légitimer ce qui n'est qu'une oligarchie consentie au nom d'une élection qui ne saurait être une onction.


Nul ne serait besoin pour une partie du peuple d'envahir le "parlement" s'il n'était effectivement dépossédé de leur souveraineté par ceux qui confondent mandat et pouvoir.


Car la Démocratie n'a jamais laissé de place à l'élection dans le choix de la délégation citoyenne… comme le rappelle Gilles la politique n'est pas un métier et n'a donc pas de spécialiste. Et cela pose tout le problème du mensonge actuel qui voudrait un renoncement généralisé devant de prétendus spécialistes de la Cité.


La question n'est pas de savoir si ce système doit cesser mais par quoi il sera remplacé. Aussi suis je pour un arrêt des appels d'un paternalisme moralisateur affligeant qui ne peuvent que conforter dans leur soumission à leurs supposés manipulateurs ceux qui se sentent trahis par leurs délégués ... manipulateurs qui finalement s'ils existent ne souhaitent souvent que la substitution d'une élite par une autre et ne sont à ce titre ni plus ni moins répréhensibles.


Bruno Taty dans l'action ! (photo FG)

Alors de grâce, cessons les appels qui ne s'adressent qu'à nos propres ego, et travaillons plutôt à créer les conditions d'un débat populaire qui deviendra un jour, espérons le, Citoyen. »


Voilà sans aucun doute des réflexions plus profondes et moins consensuelles que celles tenues dans les salons feutrés des états généraux où des experts se proposaient de débattre notamment sur la question de la gouvernance (6). En se réappropriant symboliquement un espace qui est censé être celui de la démocratie, des centaines de citoyens de tous horizons, regroupés au cœur du LKP, ont exprimé dans les actes et la non-violence leur volonté d’une démocratie qui ne les tienne plus à l’écart des décisions qu’on dit prendre en leur nom. Loin d’une attaque contre la démocratie, ne faut-il pas y voir un sursaut vital de la démocratie ? Et si la Guadeloupe une fois de plus était aux avant-postes des changements de société qui se profilent, en Europe notamment?


FRédéric Gircour (trikess2002@yahoo.fr)


(1) David Dahomay déplore au passage, qu’à ce jour, l’UGTG n’ait pas jugé bon de publier sa réponse sur ugtg.org…

(2) Extrait d’un texte publié sur www.ugtg.org

(3) La démocratie est le pire des régimes à l’exception de tous les autres.

(4) Je ne comprends pas la pruderie que l’on manifeste envers l’utilisation du gaz. Je suis profondément favorable à l’utilisation des gaz toxiques contre des tribus non-civilisées.

(5) Je n’admets pas qu’on considère qu’une grande faute ait été commise à l’encontre des indiens d’Amérique ou du peuple noir d’Australie, par le fait qu’une race plus forte, une race à un niveau plus élevé soit venu et ait pris leur place.

(6) Faisant état des critiques selon lesquelles le LKP se serait attaqué au congrès des élus et ne s’en serait pas pris aux états généraux, Elie Domota ironise : « peut-on couler quelque chose qui a déjà sombré ? »